samedi 23 juillet 2016

Les gars avec les gars, les filles avec les filles!

Il devait faire (ben) beau. Il devait faire (ben) chaud. On devait être tous autour ou dans la piscine de Solange et Jean. Mais Dame Nature en a décidé autrement avec un bon orage. Même chose pour le souper : la panne d'électricité devait être réglée vers 15h00, on devait utiliser la plaque électrique pour faire dorer les pains pour les hot-dogs et les hamburgers... Hydro-Québec en a décidé autrement : c'est à 20h00 que le courant est revenu! 

Mais pour être francs, dans le confort de la maison de nos hôtes, Jean et Solange, nous n'avons pas souffert de cette panne prolongée. Et nous avons eu un délicieux souper grâce au BBQ de Jean, à la contribution de tous et Ricardo avec ses recettes de pain aux bananes moelleux et de tarte crumble aux framboises-ramassées-la-veille-par-la-soussignée! 

Les gars : Ray, Jean, Gilles dit Ti-Pit et Jacques

Les filles : Solange, Marielle et Diane
J'aime ces réunions impromptues entre amis. On rentre chez soi la tête pleine de belles choses, de bons feelings... Moments si précieux!


J'oubliais... Notre ami Alain (absent sur les photos parce qu'il devait quitter plus tôt) est arrivé au volant d'une magnifique Mustang rouge, la capote bien en place because la pluie... J'ai bien essayé de lui rendre service en lui offrant (avec insistance pourtant) d'approcher son bolide de la porte... mais il a refusé ma proposition pourtant bien désintéressée... 

Petite note pour mon amie Nicole-de-Montréal : il paraît que les sièges ne sont pas si confortables... faudra peut-être considérer louer un autre type d'auto pour notre escapade de 2017...

mardi 19 juillet 2016

De Soyouz à USS Enterprise!

Qui a dit 'Tout vient à point qui sait attendre'? Ce proverbe prendrait ses origines dans l'oeuvre de Clément Marot (source : L'Internaute). Nous, ce n'est pas qu'on ait su attendre... on n'était tout simplement pas dûs.

Toujours est-il que dans notre recherche d'une certaine marque de roulottes à sellette permettant de mettre notre kayak sur le toit, on en avait repéré une à Victoriaville. Qui avait besoin de beaucoup d'amour... et de Mr. Net! Plusieurs courriels seront échangés avec le vendeur, mais on n'est pas si convaincus que ça.  C'est alors que notre ami Georges (qui devait ouvrir les yeux pour nous sur les sites de petites annonces), informé de nos démarches, nous envoie ceci :

Oh là là! Les photos de l'intérieur et de l'extérieur sont éloquentes! C'est la roulotte de nos rêves! Une visite (satisfaisante), un essai d'arrimage avec le camion (qui n'a pas bronché), une offre (raisonnable),  et retour à la maison avec les doigts croisés... Un message nous attend : notre offre est acceptée! Il fallait vendre notre Soyouz sans perdre de temps... Sur la lancée de notre chance, elle trouve preneur deux jours plus tard! Ceux et celles qui me connaissent, savent que je suis une personne (assez) réfléchie, qui doute (presque) toujours, qui sous-pèse le pour et le contre... J'étais, comme on dit, peinturée dans un coin! Il faut savoir assumer ses décisions...

Notre 'USS Enterprise', elle est (tellement) grosse, (tellement) longue, (tellement) belle... Rien de comparable avec notre petite capsule 'simplicité volontaire' qui a (pourtant) fait notre affaire durant près de huit ans (le temps passe vite, hein?).  Grâce à Georges, nous ferons dorénavant du camping de bourgeois...


Beam us up, Scotty!

samedi 2 juillet 2016

Charles : Une légende désormais...

Légende : Représentation (...) des exploits de quelqu'un et qui se conserve dans la mémoire collective (source : Larousse)



Sa vie s'est arrêtée officiellement le 23 juin. En fait, elle s'est arrêtée il y a une couple d'années, lorsque son coeur et les métastases l'ont forcé à faire le (douloureux) deuil de sa vie active et de ses passions...

La cérémonie d'adieu que son fils Christian a organisée aujourd'hui était empreinte de sobriété, de sérénité, d'amour, d'amitié... De beaux et tendres témoignages pour un homme qui ne laissait personne indifférent. Son fils m'a demandé de parler du Charles des Iles de la Madeleine; j'ai spontanément dit oui, quoique devant la page blanche, j'ai eu de la difficulté à résumer en quelques paragraphes les nombreux souvenirs que j'avais de lui. C'a donné ceci :

Je m'appelle Sylvie Bruneau et j'ai accepté de vous parler du Charles des Iles de la Madeleine parce que même s'il est de notoriété publique que Charles y a passé une trentaine d'étés, il semble qu'il n'était pas très bavard sur ce qu'il y faisait, sur ce qu'il y vivait. Je ne fais pas de planche à voile, mais j'ai passé beaucoup d'heures sur le banc, avec Charles, à admirer le beau spectacle des véliplanchistes sur la lagune du Havre-aux-Basques.

Fin des années '90, je me souviens de Charles comme d'un homme qui s'imposait dans le groupe. Le mâle alpha de la lagune. Sa compagne d'alors était l'une des plus belles, et il en était fier. Il avait la réputation de manoeuvrer des planches et des voiles surdimensionnées des heures durant. Il avait exploré et photographié tous les racoins des Iles, vu tant de couchers de soleil. Très tôt le matin, s'il ne foulait pas une plage de ce paradis, on pouvait le voir sur la Route 199 en patins à roues alignées ou en vélo. Comment il est entré dans notre vie, à Jacques, mon mari, et moi? Probablement parce qu'il fréquentait lui aussi le Parc de la Yamaska. Année après année, on le retrouvait avec plaisir, comme le reste de la belle gang. Charles et Jacques sont rapidement devenus complices. Les deux compères, adeptes du même style de planche, étaient inséparables.

Charles ne faisait pas de camping comme les autres planchistes. Il était le fidèle locataire estival de Jeanne d'Arc et Laurent qui lui cédaient leur grande maison à Havre-Aubert, et lorsqu'ils n'ont plus été en mesure de le faire, ils l'ont chaudement recommandé à une amie qui a finalement accepté de louer sa maison à ce monsieur tranquille et méticuleux. Et Charles savait soigner ses entrées chez ses hôtes qui, en retour, le gavaient de gâteries madeliniennes. Il en a mangé des pots-en-pot, du homard, des carrés aux dattes, des galettes. Et même les petits bleuets sauvages que je ramassais patiemment dans le champ de la lagune; il avait une façon bien à lui de me les soutirer...

En dépit de son franc parler et de ses commentaires quelquefois cinglants sur les gens, Charles était un véritable gentleman, prêtant sa chaise à une jeune maman, portant secours à une autre qui lui en sera toujours reconnaissante. Il avait la cote avec les filles.

Nous n'étions pas là lors de son dernier séjour aux Iles en 2014, mais on nous a dit qu'il n'avait déjà plus la force de faire de la planche à voile. Certains l'ont surpris en pleurs sur son banc. Quel deuil pour ce grand sportif qui, non sans déchirement, a posé le geste ultime de céder son équipement à une petite famille de planchistes passionnés. Un geste de renonciation, d'abdication face à sa condition, mais surtout de grande générosité.

Ces dernières années, la communauté des planchistes de la lagune a assisté impuissante aux ravages de sa maladie. Et pour qu'on ne l'oublie pas, elle a décidé de perpétuer son souvenir en apposant une plaque sur LE banc sur lequel Charles a passé son dernier été, le regard dirigé vers la lagune et ses voiles... Le banc Charles-Codère.


Charles, s'il y a un speed spot de l'autre côté, tu l'as sûrement trouvé et tu t'y rends tous les jours. Et j'oubliais de te dire : Sandra et Hugo, Sylvie et Simon, Denise et André, Marie-France et Gervais, Raoul et Françoise, Christiane et Claude, Jacinthe et Dany, Claude, Louis et Gilles, Linda et Alain, Karine et Jean-François, te saluent et parleront de toi longtemps.



C'est ça qui nous trouble, Jacques et moi...

Je vais attendre un peu avant d'enlever son nom de mes contacts... le temps de réaliser son départ...