samedi 14 février 2015

Les contacts humains en hiver

Je ne vous apprends rien : il fait ben frette!  Moins 22 ce matin!  On a beau se dire qu'on a au moins goûté à la chaleur du sud cet hiver, la réalité hivernale canadienne et tous ses aléas nous font oublier le beau privilège que nous avons eu de passer trois mois au Texas.

L'eau est toujours gelée et le sera probablement jusqu'à la fin du printemps. On se douche avec l'eau du lac (préalablement passée par le chauffe-eau évidemment) et on va chercher notre eau potable à notre source au chemin (qu'on a dû dégeler elle aussi). On a une bonne réserve de bois de chauffage et nos poêles jettent une bonne chaleur dans la maison.  Et demain, je vais faire de la soupe aux pois pour mon homme (mon cadeau de St-Valentin avec une  journée de retard) parce que depuis notre retour, il travaille fort pour régler nos problèmes logistiques. C'est de l'amour ça! On reprend petit à petit notre vie à la campagne. J'ai retrouvé mon vieux lazyboy et Jacques, sa berçeuse. Bon, on fait plus de pas pour atteindre la salle de bains ou le frigo, monter à la chambre, mais on a ici le choix entre une chaise, le fauteuil, la berçeuse, la causeuse, le lit (dont on peut replacer les draps sans risquer de se faire une entorse lombaire)...

Parlant de reprise de notre rythme de vie, moi ce sont les précieuses rencontres avec mes amies et anciennes collègues de travail, que j'avais bien hâte de reprendre. Et comme le hasard (disons plutôt la fenêtre météorologique favorable) a voulu que nous revenions plus tôt, et qu'on soit en mesure de prendre une bonne douche, nous avons pu participer à ce déjeuner de St-Valentin entre amis organisé depuis quelques semaines.

Carole D et Carole G, Isabelle, moi
(avec la langue sortie, comme ma mère)
et Georges, le mari d'Isabelle (Jacques est derrière la caméra...)

J'aime notre belle complicité qui dure depuis plusieurs années. J'étais tellement heureuse de les retrouver. Certains n'ont pu être là, mais j'aurai bien la chance de les voir avant longtemps.  Ah! on aurait pu skyper cet hiver, mais rien ne remplace les vrais contacts humains. S'embrasser, se serrer fort, surtout après une longue absence...  Et en cette St-Valentin grise et glaciale, toute manifestation d'amour et d'amitié est la bienvenue et apporte une chaleur bien particulière.

Chérissez vos amies, vos amis. Avec l'âge, ils demeurent une source inestimable de bonheur!


Tant qu'à être dans le coin, nous sommes passés visiter ma mère, et passés par l'épicerie où, cette année encore, nous avons constaté qu'il en coûtait (très) cher s'alimenter au Québec. Mais ça, c'est un tout autre débat!

Et comme on ne peut pas toujours vivre d'amour et d'eau fraîche (du lac), on paie et on se la zippe!




mardi 10 février 2015

La bonne vieille mitaine!

Debouts à 05h00. Jacques avait installé une cloison pour contenir la chaleur de la fournaise près du lit (la banquette transformée en un spatieux lit trois quarts!), ce qui fait qu'on étaient toujours vivants au matin.  Le temps de faire pipi et go! La traversée de Toronto était fluide malgré le traffic important pour l'heure.

On est finalement arrivés chez nous à 14h30. Et l'eau était gelée....  Jacques a regardé une couple de solutions mais aucune ne fonctionnait et le soleil s'est finalement couché (lui!).  J'ai donc allumé les poêles et mis de la neige à fondre.  La neige, il y en a beaucoup : j'ouvre la porte et je prends ce qu'il faut!

Ce soir, on se lavera à la mitaine!  A côté du poêle!  Mais, demain, va falloir trouver une solution efficace.  On a besoin d'un minimum de confort.... Là, on tombe de fatigue, il fait froid et noir, et il y a une foule d'affaires à régler après une absence de trois mois.  En hiver de surcroît! Manana!

lundi 9 février 2015

En Canada!

Il est 23h00. Nous sommes au ONroute de Cambridge sur la 401. Je ne serai donc pas longue... juste le temps que la température soit OK dans la roulotte pour dormir. Le camion nous dit qu'il fait -10C.  Je le crois!

On est partis à 07h00 ce matin de Mt. Vernon dans l'Illinois. Il faisait +2C mais pas pour longtemps... La route était sèche au moins. J'ai pu conduire en après-midi, pour donner un petit répit à Jacques. J'ai réglé mon réveil pour 05h00 avec l'idée de traverser Toronto de bonne heure.

Jusqu'ici, beau voyage de retour. Il y a bien eu quelques petites erreurs (de sorties, par exemple...) de la part du chauffeur ou de sa navigatrice, mais on s'en est bien sortis. Et j'ai hâte de faire le total des reçus d'essence : le prix maximal que nous avons payé était $2,27 le gallon, et on a eu le vent dans le dos pendant deux jours.

Bon, le p'tit vient de me dire qu'on va dormir comme des bébés!  Et comme le réveil va sonner dans quelques heures j'y vais immédiatement!


jeudi 5 février 2015

On s'approche de la fenêtre!

Bons nuages gris avec quelques trouées de soleil. Il fait 14 C à 08h45 (CT). Pas mal mieux qu'au Québec!

Ce matin, après une bonne nuit de sommeil, Jacques entrevoit une "fenêtre" favorable pour partir samedi ou dimanche, et prendre un peu plus de trois jours pour faire les 4000 km du trajet. Sa grippe (et la vieillesse peut-être) a grugé ses réserves d'énergie... De toute façon, on va adapter notre conduite aux conditions (de la route et du chauffeur principal) du moment. Et il y a des limites à faire monter le niveau de stress de la gentille passagère!

Hier, la gang (Solange et Jean, Gilles et Marielle, Ray et Diane) s'est donné rendez-vous pour un dernier repas avant notre départ. Sur la recommandation de Jean, nous sommes allés au restaurant The Vermillion de Brownsville.  Cuisine principalement mexicaine, accueil chaleureux par le sympathique et volubile propriétaire, excellents serveurs (aucune erreur sur les factures, c'est rare!). Jacques a opté pour un GROS hamburger et moi, les nachos super deluxe. Tout était délicieux! Et, comme toujours, le plaisir de retrouver nos amis a fait notre journée!



Aujourd'hui, je vais faire un peu de rangement avant le grand départ : ranger les vêtements qu'on ne portera plus, ramasser les papiers, les livres et la laine qui traînent (MES affaires, comme dit Jacques!). Après, ce sera le camion. Là, je vais trouver de SES affaires! wetsuits, windmeter...

On peut donc dire que le décompte pour le décollage de notre capsule est commencé! A moins que la NASA change d'idée...



dimanche 1 février 2015

Décollage reporté d'une semaine... au moins!


Fallait s'y attendre.  Mon vieux a la grippe.  Ah! pas une qui cloue au lit, mais une qui te fait cracher tes poumons et te tient réveillé (qui NOUS tient réveillés) une partie de la nuit. Les draps sentent le Vicks et mon enfance! Toutes les mères avaient du Vicks Vaporub dans leur pharmacie. A ma grande surprise, il ne chiale pas! Ca rend la tâche tellement plus facile à l'aidante naturelle que je suis.

Drôle à dire, mais le timing est bon pour être malade. Il devrait avoir passé le pire bout avant la fin de semaine prochaine où nous envisageons de partir de Port Isabel.  Le manager a accepté qu'on ne paie que pour les jours passés ici et l'électricité consommée. Jacques regarde souvent les prévisions des prochains jours, mais il n'y a rien de plus changeant que la météo! En résumé, on n'a pas de date précise pour décoller. Et vu qu'on n'a plus à puncher et que le mercure du Québec ne montre pas de signe imminent de réchauffement, vaut mieux attendre à la chaleur.

Ca va nous donner la chance de revoir nos amis, de retourner dans nos restaurants préférés, de faire quelques achats et des réserves de produits qu'on ne retrouve qu'aux zétas et qui sont vraiment pas chers. Heureusement que l'espace est limité dans la capsule, ainsi que sur notre carte de crédit. Parce qu'avec notre huard qui pique du nez, chaque achat doit en valoir la peine. Mais à ce jour, avec le prix de l'essence qui a drôlement chuté et le coût du panier d'épicerie qui est resté pratiquement inchangé par rapport à l'année dernière, la dévaluation de notre monnaie n'a pas trop d'impact.  L'austérité, on garde ça pour le Québec!