dimanche 28 février 2016

Beau témoignage d'amitié!

Le cancer rend la vie difficile à notre ami Charles en contrecarrant tous ses projets de vie : exit les sports (ski, rollerblade, vélo, planche à voile), exit les voyages (aux Iles et ailleurs), exit l'autonomie et l'indépendance dans son logement... Pas facile pour ce colosse qui n'en a toujours fait qu'à sa tête!

Parmi tous ses renoncements, celui de passer l'été aux Iles de la Madeleine est celui qui l'affecte sûrement le plus. C'était sa retraite estivale depuis plus de vingt ans. En plus de la marche et du rollerblade, c'est principalement la planche à voile qu'il pratiquait à la lagune du Havre-aux-Basques. Désormais, sa santé ne lui permettra plus de faire le trajet vers les Iles et de pratiquer la planche.

Alors, si Charles ne peut plus aller aux Iles, pourquoi les Iles ne viendraient-elles pas à lui?

A la dernière minute, mon amie Karine et moi avons réuni à Sherbrooke la gang de planchistes de la lagune du Havre-aux-Basques. Des amis d'aussi loin que Rimouski, Québec, Val-David, Morin-Heights, St-Denis de Brompton, Montréal, ont répondu à l'appel. Surprise totale pour Charles qui a été touché par cette démonstration d'amour! On lui a annoncé qu'il aurait désormais un banc à son nom à la lagune; affaibli par le cancer et la maladie cardiaque, il a passé beaucoup de temps sur ce banc. Hugo et Sandra lui ont remis un album des meilleurs souvenirs des Îles, album qu'il a regardé tout le long du trajet de retour à sa résidence. C'est un gars fatigué mais heureux qu'on a ramené chez lui!







Au-delà de ce témoignage d'amour à Charles, on sentait que ces amis de longue date étaient heureux de se retrouver durant cet hiver bizarre. Les conversations étaient animées, les accolades nombreuses. Rien que du bonheur. Rien que de l'amitié. Amitié si précieuse, si rare...




mercredi 3 février 2016

Quelques mal-aimés

L'air salin, mais surtout la négligence humaine caractéristique de cette région, ont causé la mort lente mais inéluctable de ces beautés d'autrefois.




mardi 2 février 2016

Réadaptation physique et psychologique

Il y a une fine couche de neige sur la galerie... Tombée quand?  Aucune idée! Je dois me réhabituer à voir du blanc au lieu du vert, du brun et des couleurs des fleurs d'hibiscus. Je dois me réhabituer à entendre du français à la télé, à parler à mes voisins arrêtés pour nous saluer notre retour en français.  Je dois me réhabituer à l'espace de ma 'grande' maison en comparaison à celui de notre capsule, au retour sur terre. Même si cette fonction est plus rigide avec l'âge, je suis toujours capable d'adaptation et de réadaptation!


Au réveil, je suis sortie du lit (tellement plus confortable) en posant les pieds sur le tapis au lieu de me glisser à petits coups pour m'en sortir.  J'ai eu à faire plus de deux pas pour aller à la toilette, et descendre plus de deux marches d'escalier pour arriver dans la cuisine et préparer et café. J'ai réanimé mon vieux poêle à bois qui jette déjà sa chaleur. Et le top des plaisirs : mon bon Lazyboy qui avait conservé la forme de mon corps (et qui la conservera indéfiniment tellement il est vieux).

Comme à chaque voyage, c'est l'heure du bilan. Disons qu'à presque tous les points de vue, c'était le meilleur voyage de retour depuis qu'on va au Texas, soit 2011. Jacques avait trouvé la fenêtre parfaite pour revenir. Les trois jours pour traverser les Etats-Unis et la journée pour traverser l'Ontario et rentrer chez nous au Québec, ne pouvaient être plus parfaits. La nuit la plus froide, à Cambridge ON, était à +2... Méchant contraste avec les -14C de 2014 et 9C de 2015. Jacques était également particulièrement en forme : il a conduit 90 % des 4000 km. Il me semblait même avoir rajeuni... C'était plus remarquable lorsqu'il a démarré sa souffleuse (parce qu'on avait tout de même 20 cm de neige dans la cour) : le petit garçon en lui était heureux! Et que dire lorsqu'il a sorti son VTT... Finalement, l'eau n'avait pas gelé comme certaines années : la douche bien chaude a fait son travail et a favorisé notre sommeil bien profond!

Une grosse journée nous attend. Nous devons enlever le kayak du toit de la roulotte et stationner le camion et la roulotte ailleurs pour dégager l'entrée. Il reste toute la 'guénille' à sortir de la roulotte, le reste ayant été rentré pour éviter le gel. Et comme notre voisin a commencé à entailler, il faudra s'y mettre sans tarder. C'est d'ailleurs ce qui a motivé son retour hâtif.

Il me reste quelques photos du Texas à publier. Je ferai probablement un petit montage un bon soir.

Mais disons que pour ce matin, c'est assez... Je regarde toutes ces choses à ranger, ce plancher qui a besoin d'un coup de vadrouille, cette vaisselle qui occupe mon petit comptoir, et j'aimerais avoir une baguette magique!


Mais on se calme... et chose certaine, tout ce travail, personne va nous le voler!



lundi 1 février 2016

Pour vous rassurer

Juste pour vous dire qu'on est en Canada depuis hier soir! On a couché au OnRoute de Cambridge pour prendre la route à 03h00 ce matin (j'ai utilisé mon cellulaire comme réveil, mais j'avais oublié de désactiver le mode avion) au lieu de 04h00. On était quasiment seuls sur 401 Express pour traverser Toronto!

J'écris de Port Hope, ON. Jacques fait du rattrapage de sommeil et moi, j'attends que le BK ouvre pour prendre un bon déjeuner. Il fait 5 celcius.... seulement, mais c'est pas mal mieux qu'à pareille date l'an dernier (-13). Et contrairement à l'an dernier, il n'y a pas de neige aux abords de la 401.

Bon, je vois que le BK se prépare à ouvrir. Et que sur trois employés, il y a deux assez vieilles femmes (dans les 70!) qui sont de service... Je ne sais trop quoi en penser... J'espère que c'est parce qu'elles avaient envie de 'voir du monde'!