Je me tais... Chialer n'arrange rien. Rien! Mais je pense!!!!
Avant hier, je suis passée à ça (là, j'ai mon pouce et mon index à 1 cm de distance... vous voyez?!?) d'enlever le sac de couchage qui recouvre la douillette depuis le 3 novembre. Il faisait chaud et ensoleillé depuis quelques jours (je n'ai pas dit 'semaines'...). On a même déployé l'auvent de la roulotte pour la deuxième fois depuis notre départ. Le p'tit qui m'observait depuis son banc, m'a dit : 'Attends, on annonce un autre front froid demain...!' (là, j'ai l'index qui tire sur la paupière inférieure droite).
Mais hier, le front a frappé (et ce n'est pas une figure de style ici...) à 07h30. Les chaises et les serviettes ont pris le bord. Et la pluie a commencé (là, j'ai le pouce en bas, en dislike de face-de-bouc...). Le mercure descend au même rythme que mon moral. A un moment donné, on voit passer Alain avec son motorisé, il va plancher! Un brave! Jacques sort son gilet à capuche style South Park et va se coucher. Je recommence le rituel d'essuyage des vitres parce qu'on n'y voit rien (le petit ventilateur acheté en désespoir de cause, ne suffit pas à la tâche), et la fournaise me tient compagnie. On se retient à quatre mains pour sortir la couverture électrique...
Ce matin, 45 F au mercure, vent du nord toujours présent, mais il ne pleut pas. Il n'y a presque plus de lait dans le frigo. Je sors ce que j'ai de plus chaud (les lainages, la tuque et les gants sont rangés dans des sacs de compression... qu'est-ce que j'ai pensé? que l'hiver était terminé?!?) et je vais au WalMart en vélo. Bien habillée, ç'a l'effet d'une douche du matin. Ca réveille! Et il fait suffisamment froid pour laisser le gallon de lait dehors (le frigo est plein).
Je suis vraiment déçue de notre séjour 2013-2014. Rien à voir avec les deux années précédentes. L'hiver 2013-2014 en aura dérouté plus d'un, peu importe l'endroit de la planète où on se trouve.
Nous devons quitter Port Isabel samedi, en direction de Bird Island, mais les prévisions météo ne sont pas intéressantes. Et les conditions dans le midwest retardent notre retour au Canada de façon sécuritaire. Que faire de plus qu'attendre? Geler ici ou plus loin, c'est du pareil au même... (là, j'ai le majeur en l'air...).