Faire du kayak à Sherbrooke : check!

Vous dire le nombre de fois où le P'tit m'a dit qu'on devrait aller aux feux d'artifice du lac des Nations en kayak... Vous le dire!!! J'ai besoin de mes dix doigts et dix orteils, et encore....

L'an dernier, en raison du KvidShow, on les regardés du stationnement des Galeries 4-Saisons. Parce que si les festivités avaient eu lieu au site traditionnel, la population de Sherbrooke aurait été rayée de la carte en une seule soirée! On aurait dû hospitaliser les festivaliers sous des tentes militaires dans le stationnement des hôpitaux de la ville...

Bref, il est wise le Petit... Jeudi soir, après un parcours du guerrier dans le secteur de la rue Galt ouest en reconstruction, on est partis en éclaireurs au Parc Blanchard pour s'assurer que leurs infrastructures pouvaient recevoir notre kayak et le trailer. On y a rencontré mes neveux qui eux débarquaient leur kayak pour s'approcher du lieu de lancement des feux. C'était décidé : demain soir, mononcle et matante feraient partie du groupe!

Désolée pour la qualité, mon téléphone a ses limites...

Vraiment une magnifique soirée! Un très beau feu! Un retour à la rampe d'accès en douceur, en silence, dans le noir... Spécial... A refaire!

Donc, faire du kayak aux feux d'artifice du Lac des Nations : 

Comme un jeune homme!

On l'a baptisé Pedro. Notre nouvel employé mexicain made-in-Quebec, payé avec la carotte partisane (payée évidemment avec nos taxes) de notre despote Franco Lego. J'ai tellement hâte au 3 octobre! Tellement hâte!

Le thermomètre à sirop, c'était ma job jusqu'à aujourd'hui. C'est celle de Pedro maintenant. Pas un chialeux. Pas un mot. D'accord, il ne fait pas les lunchs ni les soupers, mais il me permet de laisser le Petit tout seul pendant que je les prépare.

Cette année, les sucres s'annoncent pour être OK. On pense faire toutes nos commandes. Des surplus? On verra. Le sirop, il est beau, il est bon. Mais on passe beaucoup, beaucoup de temps dans cette cabane. La température nous a, à ce jour, accordé de rares journées de congé, mais c'est ça être acériculteurs.

La charge mentale d'une Germaine

Me revoici, après quelques mois d'inactivité, de confinement plus ou moins volontaire.

Je ne m'en suis jamais caché : je suis une Germaine. J'aime tout contrôler. Et je m'assume. Je suis à prendre ou à laisser.

Depuis quelques mois - voire des années maintenant - ma charge mentale s'est drôlement alourdie. J'aimerais bien mettre ça sur le compte de mon âge qui avance, sur mes capacités qui diminuent, mais ce n'est pas ça, j'en suis sûre. Comme là, je voudrais gérer bien des dossiers de front et j'y arrive tant bien que mal.

Certains événements sont venus troubler mes cartes. Dois-je vous les énumérer? Vous en connaissez au moins un... Mais je vous aime bien et je vais vous épargner ma longue litanie.

Ma vie «d'avant», c'est fini. Ma vie «d'après», je ne peux la prévoir. Et c'est ça qui me chicotte. Et que je dois accepter.

Je dois accepter que pour un certain temps, je ne serai pas le boss. Ce lâcher prise m'ouvre tellement de belles portes que j'envisage même de changer d'attitude. Des personnes reviennent dans ma vie, d'autres en sont sorties, de nouvelles apparaissent. De belles opportunités se présentent, auxquelles je n'ai jamais pensé. Je vois mon entourage autrement, leurs qualités, leurs défauts, leur toxicité... Je suis en train de me réconcilier avec l'humain, l'humanité. De réviser mes priorités. D'évacuer ma colère. Un long processus de guérison... 

J'ai le privilège d'avoir une assise stable, solide, rassurante. Mon vieux par exemple. Le Petit m'impressionne par sa vision, sa perception des événements. Il me grounde. Une chance qu'on ç'a!

Dans quelques mois, nous devrons décider si nous prenons cette sabbatique des sucres que nous passerions au Texas. Il nous faudra tenir compte de plusieurs variables : le prix de l'essence, la crise économique, la récession, la santé (évidemment), la dictature (ben oui...), le contrôle gouvernemental... Le jour de la marmotte, nous allons le revivre pendant quelques années encore... parce que certains trouvent ça ludique et que le 3 octobre prochain, ils voteront à nouveau pour leur bourreau. J'aimerais avoir cette boule de cristal, mais voilà, je ne suis pas plus fine que vous. Je vais économiser mes énergies pour le moment de prendre cette décision qui peut s'avérer lourde de conséquences économiques et mentales. Prendre la bonne, la meilleure décision... j'ai essayé de faire ça toute ma vie.

Je dis souvent qu'un éléphant, ça se mange une bouchée à la fois; il est temps que j'applique cette maxime à ma propre vie.