jeudi 8 décembre 2016

La 'bad luck'...

Pourquoi faut-il que l'on ne retienne d'une aventure, d'un voyage, d'une fête, que la 'bad luck' qui nous est arrivée et qui 'assombrit' un tableau par ailleurs parfait? J'ai, comme bien d'autres malheureusement, cette fâcheuse habitude. Et en dépit d'une sérieuse introspection, je n'arrive pas à retrouver une totale sérénité. Mon seul exutoire demeure l'écriture...





Ces photos ont été prises par notre ami Ron Wolfgram! Merci!

Hier, le P'tit a décrété que c'était une journée parfaite pour sortir le kayak et, pourquoi pas, atteindre un petit groupe d'îlots situés dans la baie en vis-à-vis de Bayview.  Juste assez de vent pour s'y rendre et revenir à voile. J'étais bien d'accord! Alors qu'à l'aller, on a eu de beaux rouleaux pour surfer avec le kayak, on a dû approcher le secteur à la rame en raison des (très) hauts fonds, mais ces îlots étaient envahis par les cormorans et les pélicans. Heureusement qu'on ne peut 'enregistrer' l'odeur, parce que vous comprendriez la raison pour laquelle nous avons oublié d'y débarquer pour luncher.

Notre objectif étant atteint, on amorce notre retour. Avant de s'élancer avec la voile et la dérive, il fallait atteindre des eaux plus profondes.  Le vent prenait de la force et la baie se couvrait de vagues de plus en plus désordonnées. Mais à part les éclaboussures, tout allait bien. On a même été escortés par une horde de dauphins bien dodus qu'on pouvait presque toucher! Ils sortaient à deux, à trois et même à quatre! Ils coursaient avec nous! Un moment de pur ravissement que je n'ai malheureusement pas immortalisé parce que mes petits vidéos avaient drainé mes piles neuves.

Le vent était si fort et les vagues tellement désordonnées que le kayak et les flotteurs en tremblaient. Et dans le chaos le plus total, la pagaie pourtant bien ancrée dans son support, s'est détachée et est tombée à l'eau. Demi-tour immédiat et récupération de la pagaie qui s'enfonçait.  C'est alors qu'on a réalisé que le pédalier de Jacques, qu'il avait appuyé sur la pagaie pour dégager l'espace à ses pieds, manquait à l'appel..... Il repose désormais au fond des eaux opaques de la baie...

Nous sommes rentrés en silence...

OK, nous sommes sains et saufs... OK, notre navire n'a pas subi d'avaries... Mais ce pédalier est ce qui est de plus dispendieux à remplacer après le kayak lui-même.... Comme dirait ma chère amie Lise D., qui a inspiré le titre de mon blogue, 'On braillera plus tard... on aura toujours des larmes...!'

Je me suis donc assise dehors, sur le deck, avec une bière et mes Doritos...


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