Etre reconnaissants

Le Thanksgiving, aux Etats-Unis, c'est la grosse fête. On bouffe (trop), on se rassemble, on festoie. Les winter texans vont bientôt arriver pour combler les espaces vides du parc. 

Hier, nous avons apporté assiettes et ustensiles pour participer au potluck du parc. On a goûté à des plats connus (la farce, la dinde, la sauce, les patates pilées) et d'autres "discutables" (mandarin and jello fluff). La table des desserts était bien garnie aussi. Nos assiettes débordaient. Faut dire qu'il était environ 14 heures et que, à part quelques carottes, on n'avait rien mangé depuis le matin.

Ruth, son frère Fabien, et Daniel
se sont portés volontaires pour faire la vaisselle

La table des francophones

La reconnaissance, ça commence par "reconnaître" notre grande chance d'être ici, au soleil, entourés de belles personnes, de manger à notre faim, de flotter dans la piscine avec des amis, de pouvoir prendre une marche à 21 heures en T-shirt... mais aussi d'être en santé et ensemble. Surtout lorsqu'on apprend qu'un ami (américain) est très malade, que nos amis Jean et Solange n'ont pas pu venir cette année, qu'une tante aura aujourd'hui, vendredi, l'aide médicale à mourir... Et nous, on festoie... Mais c'est ça la vie, non? De la joie, de la peine, des regrets... 

Célébrons tous ces privilèges parce qu'ils peuvent nous échapper n'importe quand. 

Grosse semaine...

De la pluie... finalement! Elle devait débuter vers 03h00, mais c'est vers 10h45 qu'elle s'est pointée. Durant le cours de water aerobics. Et juste avant le party donné en l'honneur des 16 ans de la petite fille de Deanna, l'instructrice, party auquel tout le monde était invité. Heureusement qu'on avait un toit sur la tête pour manger notre hot-dog et notre cupcake.

Moi avec Ann et Murielle!

Jacques n'a pas voulu venir. Quand je suis retournée à la roulotte, il se préparait des ramens... Faut dire qu'un roteux à 11 heures, même après une heure d'exercices dans l'eau, ça rentre difficilement. Mais ça m'a donné l'occasion de croiser du monde bien intéressant.

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Ben oui, une crevaison sur mon bolide. Ici, c'est inévitable avec les picpics (nous autres, on appelle ça des tabarnacos parce que quand tu mets le pied dessus, tu lâches un bon sacre). Les tubes ne coûtent pas très cher, mais défaire le dérailleur pour un pneu arrière, c'est poche. Mais le P'tit est bon là dedans. Et comme on fait 90 % de nos commissions à vélo, réparer c'est une priorité.

Ce soir, c'est Bingo et demain, le potluck de la Thanksgiving. Une grosse semaine finalement!

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J'oubliais de vous dire : j'ai pu commander une pizza en ligne après que la banque a finalement changé certaines de mes coordonnées. Je n'ai pas besoin de rien d'autre pour le moment, mais c'était un bon test!

Le popcorn qui pue

Hier soir, c'était bingo. On n'a rien gagné en passant... Il y a 20 jeux, entrecoupés par une collation (on est des vieux, je vous rappelle...) composée de limonade citronnée, de biscuits et de popcorn, le tout servi par des joueurs bénévoles. Le parc a une machine à popcorn industrielle que quelqu'un a eu la bonne idée de laver à grande eau. La carte-mère n'a pas aimé ça. Et elle n'est toujours pas réparée...

Le délicieux popcorn est maintenant remplacé par du popcorn du Dollar Store. Qui pue. Et qui goûte le n'importe quoi sauf le beurre et le popcorn. Le Petit n'est pas capable de tolérer cette odeur. D'habitude, il me laisse ses cartes et retourne à la roulotte quand vient le temps du popcorn.

Hier soir, lorsque la période de collation approchait, vers le 9e jeu, la fille qui calle le bingo a demandé trois bénévoles pour le service. Daniel, qui ne joue pas mais accompagne Ruth, se propose toujours. Et voilà que Ruth encourage le Petit à y aller... Oh! boy! 

Pauvre Jacques... le nez en plein dedans... Obligé de se battre pour enfiler des gants du type "sac à fruits/légumes" à l'épicerie, i.e. impossibles à ouvrir. 

Daniel et Jacques qui attendent de ramasser les restes!

Murielle, Ruth et moi on a tellement rit... surtout quand le Petit a dit que ça sentait moins l'autre bord du comptoir.

Notre gang n'a rien gagné, même si souvent il ne manquait qu'un seul chiffre pour crier Bingo. Ca occupe bien une soirée par contre. 

Je romps le silence

Mon dernier billet date de quelques jours au cours desquels il ne s'est rien passé de majeur. Ni même de mineur... Mais pour nos fidèles abonnés, voici quelques nouvelles.

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On a déjà notre routine : lundi, mercredi et vendredi c'est water aerobics (aquaforme comme dit Murielle) pour moi, mardi c'est carving pour Jacques, mercredi et samedi c'est bingo en couple. Mon amie Madeleine à qui j'ai parlé ce matin, dit que c'est une pratique pour le foyer. Elle n'a pas tort. Mais il manque les couches et le manger mou.

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Des québécois sont arrivés récemment. Il y en a un qu'on a reconnu à sa corde à linge. C'est qu'ici, personne n'étend dehors malgré les bons vents et le soleil. C'est le royaume de la sécheuse.

Ce matin, je ne suis pas allée au water aerobics. Pas en forme, léger mal de tête et cette couche de poussière qui me fait de l'oeil depuis qu'on est arrivés ici. J'ai compensé par une séance d'une heure dans la piscine en début d'après-midi.

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On fait toujours la chasse aux simognac de coccinelles. Et aux fourmis... Les fire ants aiment beaucoup les pieds du Petit... Mais c'est pas réciproque. On a acheté de la poudre, mais selon moi, c'est de l'argent gaspillé pour rien. La pharmacienne consultée ce matin a recommandé un onguent de cortisone pour soulager les piqûres (morsures) des fourmis. L'industrie des bibittes fait une fortune ici.

Le Petit a fait une première visite au Harbor Freight de Brownsville. C'est un commerce comme Princesse Auto ou SOS Outils. Le Toys R Us des gars. Il a trouvé une cire pour La Grosse, pas donnée mais drôlement moins dispendieuse que les services de lavage/cirage des mexicains. Comme il doit appliquer la cire sur une surface à l'ombre, il fait une section à chaque jour. Le résultat est étonnant.

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J'ai tenu le club de lecture par Messenger... J'ai éprouvé quelques difficultés techniques, mais je vais trouver une solution... Et parlant de lecture, je passe beaucoup d'heures chaque jour (et chaque nuit) avec ma liseuse. Et il y aura bientôt cette bibliothèque dans le clubhouse qui a besoin d'amour... Si Shirley peut arriver... Je ne veux pas l'insulter en changeant son système de classement...

Ca résume un peu la dernière semaine. On s'assure d'avoir suffisamment d'eau, de lait, de bière, de vin... Les essentiels, quoi! Le reste, il y a toujours quelqu'un, quelque part, qui peut le combler.

Trop chaud pour pelleter!

On regarde la neige tomber par notre caméra... Et le P'tit me dit : "Y fait trop chaud pour pelleter, j'reste dans la roulotte...".

Je la ris encore...

Ma conscience...

Evidemment que j'en ai une. Et toute une! Aussi grosse que mon égo. C'est souvent elle qui gagne! Et moi, j'en retire les bénéfices.

Il y avait water aerobics ce matin. Je m'étais levée du mauvais pied, pour trouver près de 200 coccinelles tapies dans l'armoire où je range le café. L'aspirateur à 07h45, le P'tit ne le trouvait pas drôle. Devant mon "ambivalence" (w.a. vs le divan), Jacques me dit qu'on annonce un fond froid dimanche. Bon, je vais y aller. C'était "legs day"... oh! lala... j'ai conscience de tous mes muscles et ligaments.

Pendant que je pataugeais dans l'eau, Jacques s'est occupé d'acheter l'eau à boire et fait le tour de quelques commerces (il cherche un tuyau pour aspirer les coccinelles au fond des armoires) : rien trouvé en bas de 30US$! Trop cher pour ces bestioles.

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Hier, un gars est venu "trimer" à la chainsaw le palmier de notre terrain. Le P'tit a déplacé son précieux pour le protéger des branches (presque 100 pieds de chute) et comme le vent soufflait du bon bord, c'est notre voisin qui a reçu les branches sur sa roulotte. Une d'elles a même transpersé notre tapis. Quand même impressionnant! Une affaire de 5 minutes tout au plus!

Une équipe ramasse toutes les branches!

Avant!

Après!

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Magasinage d'un maillot en soirée dans une boutique voisine. Le P'tit n'aime pas les motifs fleuris (ce n'était que ça) et les "froufrous", et les bikinis ne cachaient que le minimum. Un peu de respect pour les autres quand même... On sort du magasin les mains vides.

On a donc poussé notre marche jusqu'au DQ! Pas de la Coaticook, mais ça fait la job!

Le w.a. m'a donné faim! Faut bien nourrir ce magnifique corps qui ne fitte dans aucun maillot...

Passagers clandestins... et bingo!

Sur la route, elles sortaient de toutes les bouches de ventilation du camion où elles s'étaient réfugiées. On en a envoyé plusieurs dans la nature américaine, pas par grandeur d'âme, mais parce que les écraser, ç'aurait senti le diable. Et chaque jour, on en tue ou sort presque une cinquantaine par jour. Elles ont même trouvé le chemin pour se rendre à l'intérieur du frigo! Quoi? Celles jetées dehors retrouvent le chemin de la roulotte? 

Hier soir, je sors ma poêle électrique et qu'est-ce que je trouve à l'intérieur : une bonne centaine de ces satanées coccinelles! J'avais pourtant tout lavé avant de partir... Je me dis que j'ai trouvé le nid et qu'on va être tranquilles le reste de l'hiver... Je décide de laver à nouveau l'armoire et tout son contenu, et je trouve encore plus d'une centaine agglutinées sur la paroi de l'armoire! 

Chaque année, après la coupe du maïs, notre maison, autant à l'extérieur qu'à l'intérieur, est envahie par cette peste qui ne connaît aucun prédateur. Quand nous sommes partis, on pouvait à peine voir au travers de nos fenêtres tant elles les avaient "beurré". Une espèce protégée, nous avait dit un exterminateur. Mon oeil! Ca pue, ça mord, ça salit... et on "protège" ça?

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Hier soir, c'était premier soir de bingo. On n'a rien gagné et perdu 2 dollars (US!). On nous sert de la limonade, des biscuits et du popcorn qui sentait (et goûtait) le chimique... Ca m'a rappelé une veillée de karaoké au CHSLD où vivait ma mère. A chacune des 20 parties, il ne me manquait que 2 cases... Jacques, un peu plus chanceux, s'est approché une couple de fois du "bingo".

On nous a reconnus, invités à se joindre à leur table... Les gens ici s'entraident beaucoup. Oubliez les préjugés véhiculés par d'aucuns. On veut tous la même chose : le plaisir d'être là, en santé (relative pour certains...), à vouloir connaître l'autre, rire...

Rien au programme du parc aujourd'hui. Sûrement la piscine... et de la lecture... Je dois également préparer le club de lecture de jeudi prochain. Et faire le lunch... Misère comme dirait Claudelle...

Les amies, ça existe pour...

 

Les amies, ça existe pour te faire des belles surprises!

J'ai un appel vidéo! De mon amie Diane D.! Oh! lala! Et là je vois Lorraine et Micheline aux côtés de Diane. Qui déjeunent au restaurant Le Traditionnel de Valcourt (le seul, maintenant, où on peut prendre un vrai déjeuner à proximité de notre village)! Et qui ont pensé à moi! Une mozus de belle gang de filles dont je fais partie. Des filles qui voyagent, qui profitent de toutes les belles occasions d'avoir du plaisir! 

Ca ajoute à mon grand plaisir à moi! On va remettre ça, c'est un engagement!

Là, je me prépare pour le water aerobics. J'ai oublié de vous dire que mon amie Karen m'a donné ses dumbells. Pas mal mieux que ma grosse nouilles. 

Je vais devoir me magasiner un autre maillot. Les deux que j'ai montrent des signes de grande fatigue! Un bikini??? Pourquoi pas!

Belle semaine à l'horizon

Nous, c'est la rangée d'en haut... Une belle semaine en perspective!

Le water aerobics commence ce matin. J'y vais! Surtout que l'eau de la piscine était juste à la bonne température hier après-midi. J'espère seulement que mon maillot a eu le temps de sécher... Y a-t-il quelque chose de plus désagréable que d'enfiler un maillot humide?

 

Le changement d'heure nous a toujours dérangés, Jacques et moi. Depuis la retraite, on essaie d'en faire abstraction, mais l'estomac et les besoins de sommeil ne suivent pas. Et la noirceur qui nous tombe dessus à 18 heures... 

Jacques commence la journée : sortie des égouts à réparer, pneus de la bicyclette de notre voisine à vérifier, acheter de l'eau (eh! oui...), du lait... La petite vie, quoi!

Oh! et je viens de le voir aller se chercher un beigne au monday meeting...

Journée parfaite!

Journée parfaite à bien des égards. Pas trop chaude. Très ensoleillée. Un vent léger. Elle aurait même été parfaite en avant-midi pour sortir en kayak, mais voilà, on l'a vendu le kayak... Aucun remord à lire dehors. La poussière peut bien attendre.

J'avais quelques dossiers à régler avec des amis du Québec (page FB, courriels, livres, SMS) et j'étais quasiment gênée d'écrire à d'aucuns que je m'en occuperais en revenant de la piscine... 

Donc une 'tite soupe pour le lunch, application de crème solaire, maillots enfilés et on saute sur nos vélos pour se rendre à la piscine où un couple d'amis nous encourage à sauter dans l'eau encore  relativement froide. Ils ne font que commencer à la chauffer. Mais on est des canadiens, non? L'eau était tout de même bonne et on avait la piscine à nous autres!

Nous changerons l'heure avant de nous coucher... ou demain matin... Ca n'a aucune importance ici! Nous nous levons avec le soleil, mangeons quand nous avons faim, nous couchons à n'importe quelle heure. Nous sommes ici depuis une semaine et n'avons pas vu le temps passer. Ca "inaugure" bien pour le reste de notre séjour comme dirait le P'tit!